J'aime les défis, les objectifs qui me poussent dans certaines de mes limites. Aussi j’ai pris la décision le 1er janvier 2011 de faire une expérience quelque peu «originale». J'ai décidé de ne rien acheter de «superflu» durant les 12 prochains mois. Ma définition de superflu dans ce cas précis,signifie rien en dehors de la nourriture, des loisirs et des voyages. Je fais donc référence : aux vêtements, cd, livres (sauf professionnels), les gadgets, les bibelots, les magasines, etc…Sans être un acheteur compulsif, j'avais une certaine tendance à acheter même si le besoin n'était pas là. Il m’arrivait assez fréquemment de me sentir attiré comme un aimant dès que se présentait l’affaire du siècle ou qu’une nouveauté me semblait d’un seul coup «indispensable».

 Cette décision a été principalement provoquée par l’écriture de mon livre «Pas d’excuses», et plus précisément lorsque je fais référence au bonheur et à la «surconsommation» à laquelle nous sommes quotidiennement exposées. Cela a agi sur moi quasiment comme une «thérapie » et m’a fait prendre conscience de l’importance de réagir avec vigilance.

Voilà donc maintenant 6 mois que je «tiens» dans cette démarche particulière. Je peux après cette période de «sevrage» commencer à faire un bilan. Les bénéfices de cet exercice sont intéressants à divers titres. Tout d'abord je prends conscience à quel point les tentations sont fortes, et combien nous sommes, en permanence, sollicités. Je réalise encore plus l’impact que la publicité a sur nous. Je reste perplexe en réalisant la vitesse à laquelle les technologies se développent, les modes défilent et nous donne un sentiment de ne jamais être équipé comme il le faudrait.

 Cette «aventure»  m’a permis de réaliser combien j’avais autour de moi plus que le nécessaire pour vivre confortablement. Je me surprends à «redécouvrir» des CD, des livres, des vêtements oubliés ou négligés. Je deviens plus curieux et débrouillard, j'emprunte à des amis, je reste plus longtemps dans les librairies, je lis plus d’articles sur le web. Un certain sentiment de «fierté» m’envahit lorsqu’après une tentation devant une vitrine ou un rayon de magasin, je réussis à m’éclipser sans «craquer», comme un alcoolique en cure, qui aurait encore passé une journée sans boire !

J’entame mon deuxième semestre et je suis confiant, de la discipline que je vais m’accorder. Certains disent en plaisantant que je serai le premier dans la file le jour du «Boxing Day» le 1er janvier 2012…Je pense plutôt que je serai un consommateur raisonnable et vigilant. À suivre…