09 Juil 2012

Un nouveau cadeau pour votre été…

 

 

Comme promis, je vous offre un nouvel extrait de mon livre «Pas d'excuses! Mode d'emploi pour passer à l'action». La période estivale étant encore plus propice à la lecture.

Bonne lecture

CHAPITRE 2 JE SUIS LE MAÎTRE DE MA VIE

L'amélioration de votre quotidien est au cœur de cet ouvrage, et celle-ci passe irrémédiablement par une évolution, un changement dans votre manière d’agir et de réagir. Mais, pour y arriver, vous devez d’abord être capable d’envisager le changement et vous y programmer. Dans ce chapitre, nous allons donc voir ensemble ce qui peut vous aider à prendre des décisions qui vont transformer considérablement votre vie.

Le bonheur est-il à notre portée?

Dans les premières pages de ce livre, j’ai fait référence à cette quête du bonheur qui semble être une des préoccupations majeures du xxiesiècle. La complexité du sujet réside dans sa définition, c’est-à-dire dans ce que chacun de nous considère comme étant le bonheur.

Bien des gens confondent l’aisance financière ou l’accumulation de biens – et la satisfaction qui peut en découler – avec le bonheur. La société de consommation et les recherches technologiques sont de véritables geysers qui nous inondent et alimentent constamment en nous un sentiment de frustration. «Jamais assez, toujours mieux!» telle est la devise mise de l’avant. Les consommateurs insatiables que nous sommes devenus ont développé un appétit pour les achats difficile à rassasier. Lors de la sortie du quatrième iPhone, lancé moins de trois ans après la première génération, les files d’attente dans les boutiques Apple étaient comparables à celles que l’on voyait pendant la Deuxième Guerre mondiale pour obtenir des tickets de rationnement! L’histoire suivante illustre bien cette situation.

Au bord de l’eau, dans un petit village côtier du Mexique, un bateau rentre au port, ramenant plusieurs thons. Un touriste américain complimente le pêcheur sur la qualité de ses poissons et lui demande combien de temps il lui a fallu pour les capturer.

«Pas très longtemps, répond le Mexicain.

– Mais alors, pourquoi n’êtes-vous pas resté en mer plus longtemps pour en attraper davantage? demande le touriste.

– Ces quelques poissons suffiront à subvenir aux besoins de ma famille.

– Mais que faites-vous le reste du temps?  

– Je fais la grasse matinée, je pêche un peu, je joue avec mes enfants, je fais la sieste avec ma femme. Le soir, je vais au village voir mes amis. Nous buvons du vin et jouons de la guitare. J’ai une vie bien remplie.

– J’ai un MBA de l’Université Harvard et je peux vous aider, lui déclare l’homme d’affaires américain. Vous devriez commencer par pêcher plus longtemps. Avec les bénéfices que vous en tireriez, vous pourriez acheter un plus gros bateau. Avec l’argent que vous rapporterait ce bateau, vous pourriez en acheter un deuxième et ainsi de suite jusqu’à ce que vous possédiez une flotte de chalutiers. Au lieu de vendre vos poissons à un intermédiaire, vous pourriez négocier directement avec l’usine et même ouvrir votre propre usine. Vous pourriez alors quitter votre petit village pour Mexico, Los Angeles, puis peut-être New York, d’où vous dirigeriez toutes vos affaires.

– Combien de temps cela prendrait-il?  

– De 15 à 20 ans, environ.

– Et après?  

– Après, c’est là que ça devient intéressant, répond l’Américain en riant. Quand le moment serait venu, vous pourriez inscrire votre société à la Bourse et vous gagneriez des millions.

– Des millions? Mais après?

– Après, vous pourriez prendre votre retraite, habiter dans un petit village côtier, faire la grasse matinée, jouer avec vos petits-enfants, pêcher un peu, faire la sieste avec votre femme et passer vos soirées à boire et à jouer de la guitare avec vos amis.»

Une recherche permanente de la productivité et de l’efficacité incite tant les entreprises que les individus à toujours faire plus, et ce, dans un minimum de temps. Les tâches se sont multipliées, les temps de transport pour se rendre au travail se sont allongés, les plate-formes de communication se sont diversifiées et les attentes des uns envers les autres se sont accrues. Cette course effrénée et ces nouvelles tentations nous entraînent sur des sentiers qui ne sont pas forcément ceux du bonheur. Nous recherchons toujours plus, coûte que coûte: des plans de carrière exemplaires, des parcours sans faute pour nos enfants, des conjoints aux qualités «multi-tâches», des agendas et des week-ends remplis au maximum, et des fast-food plus fast que food!

Notre degré d’exigence a tellement augmenté au fil des décennies que nous ne désirons plus que l’excellence. Or, notre sentiment de bonheur, lui, ne s’est pas accru pour autant durant la même période, il aurait même régressé. Les taux d’absentéisme, de dépression et de suicide sont plus élevés qu’avant, malheureusement. Un sondage effectué par le Conference Board américain montre que seulement 45% des employés se déclarent satisfaits dans leur travail, le taux le plus bas des 10 dernières années. Pourtant, depuis la Deuxième Guerre mondiale, les conditions de vie des pays industrialisés se sont grandement améliorées et le temps de loisirs a augmenté. Curieusement, la plupart des gens trouvent de plus en plus difficile d’utiliser leur temps de manière cohérente. Certaines personnes tombent même dans l’oisiveté, voire dans l’apathie, lorsque leur agenda n’est pas rempli.

Des études montrent aussi que dans nos pays, où nous possédons sensiblement tout ce dont nous avons besoin et où on nous incite à penser que l’aisance financière et matérielle est le but ultime à atteindre, il n’y a pas de corrélation entre l’augmentation du pouvoir d’achat et le niveau de bonheur. Dans son livre L’apprentissage du bonheur, Tal Ben-Shahar parle de faillite affective: «Pourquoi y a-t-il tant de gens au bord de la faillite affective alors que nous n’avons jamais connu pareil bien-être matériel?»

Des chercheurs ont donc tenté de connaître quels étaient les différents paramètres du bonheur. Leurs recherches les ont amenés à conclure que nos gènes jouaient un grand rôle sur ce plan: nous sommes en partie «génétiquement programmés» pour un certain niveau de bonheur (ou set-point). Ils ont aussi constaté que la chance avait une certaine importance. Toutefois, le facteur personnel reste l’élément déterminant: chacun de nous a la capacité d’influencer sa destinée et son bonheur. Aristote disait déjà à son époque: «Le bonheur dépend de nous seuls.» Dans son livre, Tal Ben-Shahar fait référence à un article intitulé «Qui sont les gens heureux?», dans lequel l’auteur rapporte les résultats de certains travaux de recherche qui parlent du «bien-être subjectif» (le terme qu’utilisent les spécialistes de la psychologie positive pour parler du bonheur): «[… ] le bonheur et le niveau de satisfaction par rapport à la vie qu’on mène sont accessibles de la même manière aux jeunes et aux vieux, aux femmes et aux hommes, aux Noirs et aux Blancs, aux riches et aux gens de la classe moyenne.»

Être conscient de l’influence que nous avons sur notre niveau de satisfaction est une clé pour accéder au bonheur. Savoir s’en servir devrait devenir un objectif de tous les jours. Tant que nous associerons le sentiment de bonheur à des stimuli extérieurs, et non à nos ressources intérieures, nous connaîtrons d’importantes frustrations. C’est en acceptant que votre niveau de satisfaction dépend principalement de vos décisions, et non de celles des autres, que vous deviendrez maître de votre vie.


Arrêt sur image

•   Avez-vous souvent tendance à voir l’herbe plus verte dans le jardin d’à côté?

•   Dans quelle mesure attendez-vous que le bonheur vienne de l’extérieur?

•   Faites un bilan de ce que vous avez accompli depuis les 10 dernières années.

•   Prenez le temps chaque soir d’analyser ce que vous avez été capable de réaliser dans votre journée.

À suivre…

One thought on “Un nouveau cadeau pour votre été…”

  1. Oui oui oui oui Aristote avait donc les clés et savait s’en servir hum et tout cela avec ces images personnelles wouaahhhh quand à l’herbe c’est vrai que c’est l’été et
    Rien attendre côté extérieur ;chacun son bilan quoi.
    Merci

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